top of page

Incontournable en Colombie : la vallée de Cocora et ses palmiers de cire

  • Photo du rédacteur: CORAIBES BLOG
    CORAIBES BLOG
  • 27 juin
  • 4 min de lecture

Carnet de voyage "Des Caraïbes aux cimes Andines"

Là où les géants touchent les nuages : magie et mystère de la Vallée de Cocora (incontournable en Colombie)


Vallée de Cocora, Palmiers de cire Colombie, Randonnée Salento, Jeep Willys Colombie, Tourisme Quindío, Guide Nahar Venezuela, Maison des Colibris, Écosystème andin Colombie, Conservation palmiers de cire, Voyage Colombie nature, Temp Colombia, Carnet de Voyage Colombie
Les palmiers de cire sont les symboles nationaux de la Colombie et les piliers de l'écosystème andin.

Aujourd'hui, nous partons à la découverte de la célèbre vallée de Cocora, connue pour ses palmiers de cire, les arbres emblématiques de Colombie. C'est encore une randonnée de 6 h qui nous attend à plus de 2500 m d'altitude. Pour atteindre la vallée, nous montons dans une jeep Willys, un véhicule inventé par l’armée américaine en 1940. Ces voitures ont débarqué sur les côtes normandes en 1944 et ont été rachetées après la guerre par les agriculteurs colombiens qui recherchaient des véhicules tout terrain et solides. Grâce à eux, les ânes ont pu prendre un repos bien mérité après des années à transporter les fruits et légumes produits dans les montagnes. Aujourd’hui, ces Jeeps sont une véritable icône colombienne et permettent de se déplacer facilement dans la région du Quindio. Le confort n'est pas au rendez-vous, la sécurité minimaliste, mais notre Jeep, malgré ses 70 ans, grimpe les côtes avec entrain !



Une rencontre émouvante

Pour la journée, Nahar, un guide touristique originaire du Venezuela nous accompagne. Un jeune surprenant qui parle un français quasiment courant et qui a appris cette langue... en regardant des séries sur Netflix ! Non sans d'abord avoir maîtrisé l'anglais de la même manière ! Fils ainé d'une belle famille du Venezuela, il a fui la crise économique de son pays en traversant la frontière en bus grâce à quelques économies. Ses parents l'ont rejoint, un temps, avant de devoir regagner leur pays pour ne pas perdre leur maison. Car dans ce pays dirigé par un Maduro extrémiste, les maisons vides sont réquisitionnées par le gouvernement si elles restent inoccupées trop longtemps... Nahar n'a pas vu ses parents, son frère et sa sœur depuis deux ans, mais espère les revoir bientôt quand ils auront réussi à vendre leur maison et à traverser à nouveau la frontière... Du haut de ses 29 ans, Nahar est touchant, prévenant, bienveillant, un sourire éblouissant aux lèvres en permanence. Cultivé, drôle, il nous guide avec entrain dans cette haute montagne peuplée d'arbres immenses dont les sommets se cachent dans les nuages.


Une rivière, des cascades et des colibris

Encore une fois, les côtes sont raides, mais, cette fois-ci, nous sommes quelque peu habitués à l'altitude. Nous grimpons en discutant avec Nahar qui arbore autour du cou un bel appareil photo, prêté pour la journée par l'une des agences pour lesquelles il travaille. Il est chargé de réaliser des photos de notre excursion, mais n'a jamais manié une caméra. La randonnée se transforme donc en un cours de photographie et je prends un véritable plaisir à lui expliquer les réglages, les cadrages, la composition des photos. Une belle entente s'installe entre nous. Nous longeons une rivière, la traversons plusieurs fois par des ponts suspendus très artisanaux, mais efficaces, observons la flore, écoutons les oiseaux. Nous achevons notre randonnée dans la maison des colibris, une case de bois et de tôles où l'on nous sert un délicieux chocolat chaud accompagné de son traditionnel morceau de fromage. Nahar nous prépare des sandwichs, la discussion se poursuit sur la politique, l'économie, l'émigration des Vénézuéliens, la recherche d'une vie meilleure. Puis, nous passons à la séance photo des dizaines de colibris qu'abrite ce site.  Colibri flavescent, Inca à collier, Moucherole cannelle, je me régale à capturer leurs vols rapides, leurs longs becs plongés dans les fleurs. Nahar s'emploie aussi à photographier ces instants magiques et progresse bien vite dans sa technique.



Des palmiers dans la brume

Le retour s'avère plus facile, mais les roches rendues glissantes par une fine pluie exigent une constante attention. Nous avançons tranquillement, les photos rythmant nos pas et profitons de ce spectacle magique des majestueux palmiers de cire, les plus grands du monde,  perdus dans la brume. Mesurant souvent 70 m de haut, vivant jusqu'à 200 ans, ils ont été consacrés comme symbole national de la Colombie en 1985 et jouent un rôle essentiel dans l'écosystème andin. En effet, ils offrent refuge et nourriture à de nombreuses espèces menacées tel le perroquet oreillon jaune. Aujourd'hui, pourtant, ils sont en danger. Surexploités par le passé pour leur cire qui servait à fabriquer des bougies, ils ont également été victimes de la déforestation et du dérèglement climatique. Dans la vallée du Cocora, ils bénéficient heureusement d'une forte protection et nous admirons longuement ces hauts troncs surmontés de palmes immenses. La brume assure le spectacle en les enveloppant parfois totalement pour les faire réapparaitre de manière presque irréelle sur les crêtes qui nous entourent. La magie opère. L'impression de vivre un instant unique.

Mariane Aimar




Lire l'article sur la capitale, Bogota.

Lire l'article sur Villa de Leyva.

Lire l'article sur la Laguna de Iguaque.

Lire l'article sur Barichara.

Lire l'article sur la Cordillères des Andes en VTT.

Lire l'article sur le Camino Real.

Lire l'article sur la Finca de café Alfania.

Lire l'article sur Bucaramanga.

Lire l'article sur Salento.

Commenti

Valutazione 0 stelle su 5.
Non ci sono ancora valutazioni

Aggiungi una valutazione
bottom of page