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Bogota, quand l'art s'invite en ville

  • Photo du rédacteur: CORAIBES BLOG
    CORAIBES BLOG
  • 31 mai
  • 5 min de lecture

Carnet de voyage "Des Caraïbes aux cimes Andines"

2 - Bogota, quand l'art s'invite en ville

Hier soir, arrivée à Bogota, capitale de la Colombie, après 2h30 de vol. Aéroport moderne, achat d'une carte sim chez l'opérateur Claro et pour 21 $, nous voilà équipes de 160 Go pour 2 semaines. Le trajet en taxi jusqu'à l'hôtel nous permet de découvrir une ville immense (8 millions d'habitants officiels, plutôt 10 dans la réalité). La première chose qui nous frappe sont les graffitis omniprésents le long des boulevards, sous les ponts. Il y en a partout. Et ce ne sont pas des tags mais bien de véritables fresques murales réalisées par des artistes. L'hôtel Masaya est situé dans le cœur historique, ruelles pavées et pentues et il se révèle charmant. Une habitation du 17eme siècle, entièrement rénovée avec goût, murs en pierres et belle place accordée au bois, vaste patio, plantes vertes, salon cosy agrémenté d'une petite cheminée au gaz. La chambre, joliment décorée... mais froide. Il fait 14 dehors et l'hôtel n'a pas de chauffage... Comme la plupart des maisons de Bogota ! Ici, on vit bien couvert en hiver !

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A Bogota, l'art s'invite à chaque coin de rue.

La  Candelaria, le coeur historique

Nous partons arpenter la Candelaria, une vielle ville aux ruelles étroites et très animées. Les universités sont toutes proches et nous croisons principalement des étudiants. Ambiance décontractée, des petits restaurants partout et nous jetons notre dévolu sur le Gato gris (le chat gris), un établissement simple où un petit groupe de musique nous régale bien vite les oreilles. Par contre, choisir les plats se révèle difficile ! Les colombiens possèdent tant de fruits et légumes inconnus dans nos contrées qu'il n'existe même pas de traduction de leurs noms ! Donc nous choisissons un peu au hasard un Ajiaco Santafereño. Il s'avère qu'il s'agit de la soupe traditionnelle de Colombie. Ce plat est préparé avec du poulet et trois types de pommes de terre : la papa criolla (qui se désintègre pour épaissir la soupe), la papa sabanera et la papa pastusa. L’ajout de maïs en épi et de guascas, une herbe aromatique locale, lui confère une saveur surprenante. Il est  servi avec de la crème, des câpres, de l’avocat et accompagné de riz blanc. Très bon avec des saveurs inconnues en bouche ! De retour à l'hôtel pour une bonne nuit sous la couette et un petit pull car il ne fait pas bien chaud !

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Des rues pentues, des couleurs, bienvenue dans la capitale de Colombie !

Découverte de la ville à vélo

Diego sera notre guide aujourd'hui. Un bogotano d'une trentaine d'années à la fois artiste, guide touristique, responsable d'une petite galerie et très impliqué dans sa communauté. Nous récupérons nos vélos dans sa galerie d'art, puis partons sillonner la ville à vélo.

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Bogota se visite aussi à vélo grâce à 550 km de pistes cyclables.

550 km de pistes cyclables

La conduite étant un peu folle ici, le vélo ne semble pas aisé de prime abord. Mais en fait, nous roulons sur de larges trottoirs avant de rejoindre assez vite les pistes cyclables. Il y en a ici 550 km et elles ne datent pas de l'ère écolo ou bobo comme c'est le cas à Paris ! Elles ont été créés dans les années 70 afin de permettre aux habitants sans voiture de circuler dans la ville. Et ils sont encore nombreux aujourd'hui à pédaler pour aller travailler tout comme les motos qui traversent la ville à vive allure !

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Des stations de location de vélos sont présentes dans Bogota.

Une ville d'art de rue

Diego nous fait découvrir sa ville au travers de l'art de rue, des fresques aux messages souvent politiques, parlant de la réconciliation après la période des FARC, d'entraide entre les différentes communautés, de respect des populations natives. Au travers du discours de Diego, nous découvrons l'histoire mouvementée de ce vaste pays où la coca, la guerre civile et aujourd'hui l'immigration sont autant de marqueurs majeurs d'une population malmenée et en souffrance. La balade se révèle instructive, colorée et le vélo nous permet de parcourir différents quartiers, certains très pauvres, d'autres plus aisés. Mais la misère n'est jamais loin, de nombreux SDF dormant sur les trottoirs ou sous les porches des bâtiments. Mais pas d'enfants car, comme nous l'explique Diego, ils sont pris en charge par les autorités et placés très tôt dans des orphelinats.



Café Origen, rencontre avec la journaliste Margot Davier

Dans ce petit café typique où l'on peut savourer 7 types de café différents, nous avons rendez-vous avec Margot, une jeune journaliste installée à Bogota depuis 2 ans. Correspondante pour le Figaro et le Point, elle est arrivée ici par hasard, mais se sent bien dans cette région du monde. Habillée à la cool, elle ne ressemble pas de prime abord à l'image qu'on se fait d'une journaliste du Figaro. Mais en discutant avec elle, on comprend mieux son look passe partout. Ses sujets de prédilection ? Les zones où les rebelles et les paramilitaires s'affrontent pour étendre leur domination sur les champs de coca. Les migrants qui fuient la guerre ou la misère. Elle a ainsi accompagné récemment un groupe de migrants dans la zone du Darien, frontière entre la Colombie et le Panama. Quatre jours dans l'enfer de cette jungle contrôlée par le clan del golfo, un puissant cartel de la drogue. Autant dire que pour faire un tel reportage dans une zone à haut risque, mieux vaut ne pas se faire remarquer. Durant deux heures, nous débattons de politique, d'économie, de drogue, de tourisme. Une après-midi enrichissante avec une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux.



Balade dans la Septima 

La Septima calle est une immense avenue piétonne qui grouille de monde et de marchands ambulants. Nous y découvrons une foule métissée, y croisons 2 lamas, des vendeurs de rien qui respirent la misère et beaucoup de policiers. Avant la nuit, nous rentrons à l'hôtel, Bogota n'étant pas très recommandée après 18h.



Découvertes culinaires au restaurant Salvo patria 

Encore une fois, difficile de comprendre le menu, mais nous finissons par déguster une saucisse aux herbes , des arepas (les galettes de maïs que l'on trouve partout), des  haricots rouges et c'est plutôt bon. Nous terminons par un dessert au chocolat surprenant de saveurs, encore une fois inconnues. Pour 142 000 pesos, l'équivalent de 28 €, nous buvons 2 verres de vin, 1 bouteille d'eau, 1 plat principal et 1 dessert. 15 minutes en taxi pour rentrer à l'hôtel nous coûtent 3 €. Demain, de nouvelles aventures nous attendent.

Mariane Aimar


1 Comment

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Pascale Dulotte
May 31
Rated 5 out of 5 stars.

Merci Marianne pour toutes ces infos bien intéressantes car je ne connais pas ce pays.

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