En route pour Bucaramanga
- CORAIBES BLOG & STUDIO

- 24 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 sept.
Carnet de voyage "Des Caraïbes aux cimes Andines"
Sur la route entre Barichara et Bucaramanga

Aujourd'hui, journée de transition entre Barichara, que nous quittons à regret et l'aéroport de Bucaramanga où nous prendrons un vol pour Pereira. 133 km au programme, mais encore une fois en Colombie, les distances se comptent en temps et non en heures. 3, peut-être 4 nous attendent ce matin et nous permettent de surplomber le Canyon de Chicamocha. Plus profond que le Grand Canyon dans l'Arizona avec ses 2 kilomètres de profondeur et ses 22,7 km de long, il offre des points de vue spectaculaires sur le Rio de Chicamocha. La route est sinueuse, plutôt belle, mais parcourue par de gros camions qui renâclent dans les montées. Un simple parapet jaune nous sépare du gouffre qui plonge 2000 m plus bas, mais notre chauffeur est un pilote hors pair. Par endroits, le garde-fou est totalement démoli. Là où une pauvre voiture a dû filer tout droit dans le vide... Parfois, une petite croix et quelques fleurs desséchées restent les seuls témoins d’un drame passé.

Bucaramanga, 1,2 million d'habitants au cœur des Andes
Après 3 h d'une route de condamné à mort dans cette spectaculaire cordillère, nous voilà à l'aéroport de Bucamaranga. 1,2 million d'habitants dans une cuvette entourée de hautes montagnes, une ville qui ne donne pas envie de rester, dense et polluée par les gaz d'échappement des gros camions et des innombrables motos. L'aéroport est petit, mais moderne, l'enregistrement impeccable et rapide, les toilettes d'une propreté telle qu'on y mangerait par terre. Nous sommes les seuls européens à voyager visiblement ce jour-là.

Visite à la pharmacie et découvertes surprenantes
Par curiosité, je visite la petite pharmacie de la salle d'embarquement et aperçois entre les crèmes et les pansements des boîtes d'antibiotiques et autres médicaments vendus chez nous sur ordonnance. Sont-ils ici en vente libre ? Cela m'interpelle et je vais discuter avec la pharmacienne. " Oui, bien sûr, tout ce que vous voyez en rayon s'achète sans prescription. Les gens viennent me voir pour un mal de gorge ou une infection urinaire et je leur vends l'antibiotique dont ils ont besoin. Par contre, pour les médicaments qui peuvent être détournés de leur usage, comme les opioïdes par exemple, il faut d'abord aller voir le médecin". Et côté prix, la pharmacienne m'indique que c'est très correct pour un Colombien. L'équivalent de 6 euros pour une boite d'amoxicilline. Et dire que chez nous, il faut aller voir un médecin pour se faire prescrire le moindre d'antibiotique de base... Ce pays est moins riche que la France, mais surprenant de modernité... La France a décidément beaucoup à apprendre !
Mariane Aimar
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