Menacés plus que jamais pas les activités humaines et le dérèglement climatique, les massifs coralliens font l'objet de nombreuses études et expérimentations destinées à les sauvegarder. Et la Guadeloupe n'est pas en reste.
Hébergé par l'Aquarium de la Guadeloupe, le pôle de compétence regroupant
et Coraïbes travaille depuis plus de 10 ans sur des programmes de restauration corallienne. Après avoir mis en place la première pépinière de coraux des Antilles en 2013 et développé des missions de collecte de gamètes, les équipes de ce pôle dédié à la mer ont débuté en 2022 de nouvelles recherches.
Il s'agit désormais d'élargir les expérimentations à de nouvelles espèces, moins utilisées jusqu'à présent dans les programmes de sauvegarde des coraux. Car depuis 10 ans, les scientifiques s'emploient principalement à cultiver les espèces branchues, à croissance rapide, pour restaurer les récifs dégradés. Les espèces massives, plus lentes à se développer, jouent pourtant des rôles écologiques importants dans le milieu marin.
Avec l'aide de Secore International, organisme de recherche majeur sur les coraux, les équipes de Guadeloupe ont donc lancé des opérations de collecte sur de nouvelles espèces. Contrairement à celles étudiées jusqu'à présent, les espèces retenues pondent plusieurs mois pas an ce qui facilite les programmes de recherche. En Guadeloupe, des bacs collecteurs ont donc été installés et les premières collectes de larves réalisées. Ce programme s'étalera sur toute l'année et permettra de développer de nouvelles techniques d'élevage larvaire. A terme, les jeunes coraux obtenus seront réimplantés sur des récifs détruits ou malmenés par l'urbanisation, la pêche ou le changement climatique.
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