Le 6 septembre 2017, les Iles Vierges Britanniques ont été dévasté par le cyclone Irma. Depuis, de nombreux programmes de restauration des mangroves sont en place.
Avec des vents soutenus atteignant 300 km/h et des rafales dépassant 360 km/h, l'ouragan Irma a causé des dégâts catastrophiques sur les Iles Vierges Britanniques (BVI). Maisons, hôtels, routes, infrastructures, le cyclone a tout balayé sur son passage en 24h. Dans un premier temps, il a fallu reconstruire pour permettre aux habitants de reprendre une vie normale et au tourisme, première source de revenus de ces îles, de redémarrer. Mais très vite, les autorités ont cherché également à donner un coup de pouce à la nature et particulièrement à l'écosystème des mangroves.
Un écosystème fondamental pour les îles
Riches de plantes tolérantes au sel qui poussent au bord de l'eau ou à proximité, les mangroves offrent d'innombrables avantages à la nature et aux hommes. Elles fournissent en effet un habitat et des zones de nurserie aux poissons, jouant un rôle important dans l'économie de la pêche et le bon état de santé des récifs coralliens. De plus, les mangroves contribuent à maintenir une bonne qualité de l’eau en fournissant une zone de captage pour le ruissellement des terrains plus élevés. Elles agissent également comme un tampon contre les ondes de tempête – vent et vagues – en protégeant les côtes.
La restauration des mangroves s'est donc imposée rapidement comme l'un des projets phares des BVI. Aidées par l'Union internationale pour la conservation de la nature grâce à une subvention de 450 000 dollars (Initiative Darwin Plus du gouvernement britannique), les BVI ont pu mettre en place une pépinière de palétuviers. Installée sur l'île de Jost Van Dykes et gérée par JVD Preservation Society et NPTVI, cette pépinière a reçu le soutien de Birds Caribbean et de l'Université du New Hampshire.
Depuis, des actions de replantation de palétuviers sont régulièrement entreprises notamment sur l'îlet de Prickly Pear dont la mangrove a quasiment été rayée de la carte en 2017. Sous l'égide du National Parks Trust of The Virgin Islands (NPT), ces actions visent à redynamiser cet écosystème qui accueille à longueur d'années de nombreuses espèces d'oiseaux et participe également à la lutte contre l'érosion côtière.
Focus sur le National Parks Trust
Fondé en 1961, le Parc National est passé au fil des années d'une organisation bénévole à une organisation dotée d'un personnel professionnel. Ses responsabilités se sont également élargies en passant de la gestion d'un parc national (Sage Mountain) en 1964 à l'administration de vingt et un parcs nationaux en 2017. En parallèle, le Parc National a étendu ses missions et travaille désormais sur la restauration des espèces, la conservation marine, le reboisement, la recherche et la conservation de la biodiversité, l'éducation environnementale et la préservation historique.
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Mariane Aimar
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