Escale colorée à Santo-Domingo
- CORAIBES BLOG
- 28 mai
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 mai
Carnet de voyage "Des Caraïbes aux cimes Andines"
1/ Escale colorée à Santo-Domingo
L'heure du départ a sonné à l'aéroport Maryse Condé de Guadeloupe. Avec la compagnie Sky High, 1h30 de vol suffit pour atteindre Santo Domingo et changer de monde. L'occasion de faire une petite pause dans la ciudad colonial avant de poursuivre le voyage jusqu'à Bogota, Colombie.

1h30 de vol pour changer de monde
L'avion est à moitié vide mais très confortable et offre un plus grand confort que sur un vol transatlantique entre la Guadeloupe et la France ! Immédiatement vient l'immersion dans le monde hispanique, les hôtesses parlant bien sûr espagnol, très vite, et il faut un petit temps de réadaptation. L'aéroport de Pointe à Pitre est plongé sous un violent orage et les quelques dizaines de mètres nécessaires pour atteindre l'avion se font à pied comme souvent sur les vols régionaux. Heureusement, la bonne humeur est au rendez-vous, certains passagers courant avec leur valise de cabine sur la tête, d'autres avec un sac en plastique sur les cheveux ! En altitude, il fait grand beau mais les turbulences se font vives. A l'atterrissage, Saint-Dominque se présente sous un ciel couvert, de gros grains traversant l'île.

Immersion en terre latina
L'aéroport est immense, tout de marbre vêtu et rénové récemment. La porte d'accès au terminal reste fermée de longues minutes et personne ne semble avoir la clé. Une fois libérés, les bagages récupérés, nous rejoignons notre taxi en direction de l'hôtel. Quand nous évoquons l'idée d'aller visiter l'aquarium demain, le chauffeur fait un détour pour nous montrer où il se situe. En bord de mer, le long d'un malecon très vivant en cette fin de dimanche, les familles déambulent, discutent sur des bancs. De la musique, des parfums de cigares, nous voilà en terra latina !
Hôtel Luca au coeur de la Ciudad Colonial
La vieille ville historique est en travaux. D'énormes travaux de réfection des conduites d'eau et des pavés des rues. La circulation s'y révèle donc très compliquée avec de nombreuses rues fermées, mais nous parvenons finalement à proximité de l'hôtel. Le chauffeur de taxi s'arrête où il peut en bloquant la circulation, nous récupérons notre valise et terminons a pied. L'hôtel se situe dans un édifice colonial construit il y a 400 ans. Superbe. Un immense patio intérieur, des arbres dépassant les 3 étages des bâtiments. Des murs en vieilles pierres, des tableaux d'artistes dominicains aux murs. Un régal pour les yeux et, en quelques heures, un délicieux changement de cadre.
20h, déambulation dans la ville historique
Une pluie fine nous attend dehors, il fait presque frais. Nous arpentons le cœur historique a la recherche d'un petit restaurant. Très vite, nous voilà dans les rues piétonnes au son du merengue et de la bachata, les bars et restaurants sont pleins, d'immenses terrasses accueillent familles et touristes. Il fait bon vivre dans cette capitale nichée dans la caraïbe. Nous dénichons le restaurant El bûche, une pépite abritant un patio aux dimensions impressionnantes et peuplé d'arbres et de plantes tropicales. Au fond, une cascade artificielle, une musique d'ambiance douce et agréable. Un premier repas délicieux aux saveurs locales...

Faire une pause sur la place El Conde
Déambuler dans les ruelles pavées un peu au hasard et à chaque coin de rue laisser la magie opérer. D'anciennes bâtisses ornées de voutes de pierre, des murs colorés, des bougainvilliers teintés de violet, de rose ou de rouge. Des églises, des musées, des galeries d'art à foison. Sur la place El Conde, d'immenses arbres (poiriers pays, manguiers, bignonias jaunes) apportent une fraîcheur bienvenue par cette chaude journée de mai. Les Dominicains s'y attardent, jouant avec les célèbres pigeons qui animent le lieu. Parents et enfants les nourrissent de pain et de grains de maïs, les pigeons prenant parfois leur envol par dizaines pour le plus grand bonheur des petits. Sur les bancs ombragés, les citadins se posent pour discuter, rêvasser, lire ou téléphoner. Plus loin, un groupe de merengue anime en douceur cette place délicieuse. La police touristique veille, les chauffeurs de taxi et guides touristiques hèlent les touristes en maraude. Les vendeurs de pacotilles proposent leurs colliers, bracelets et la fameuse larimar, une pierre bleue turquoise originaire de Saint-Domingue. L'ambiance résolument espagnole invite au farniente, au petit café noir et fort dégusté en terrasse.
Portraits de rue
S'asseoir en terrasse et observer la vie. Profiter de l'occasion pour capturer au téléobjectif des scènes de rue. Des portraits et instants de vie volés à ces Dominicains qui semblent si bien savoir profiter de ce jour férié.
Puis, partir découvrir la ville et s'émerveiller de tant de trésors architecturaux. Des églises, des édifices coloniaux parfaitement préservés, d'immenses places bordées de hauts arbres, des ruelles colorées aux balcons fleuris... Très vite, le soleil caribéen au zénith invite à la recherche de fraîcheur. Une courte escale à l'hôtel Luca, bâtisse coloniale joliment rénovée avec un immense patio ombragé. Placé au coeur de la ville historique, il se révèle idéal pour visiter la capitale.
Après une course en taxi à destination de l'aéroport Las Americas, l'heure est désormais venue de s'envoler pour la Colombie.
Quelques chiffres
- Santo Domingo c'est 14 millions d'habitants et 10 millions de touristes par an.
- La fête du travail du 1er mai a été déplacée par le gouvernement au lundi afin d'éviter les pont trop longs.
- Le revenu moyen est de 450 US $ par habitant avec un très grand fossé entre les riches, très riches et les pauvres, très nombreux.
- Conduite : elle est folle et assez anarchique, le klaxon remplaçant souvent le clignotant, peu usité ici.
- Accueil : les Dominicains ne sont pas avares de sourires et toujours prêts à rendre service. Le touriste se sent bienvenu et en sécurité grâce à la police touristique omniprésente.
- Wifi : dans la vieille ville, il existe des bornes wifi où l'on peut se connecter gratuitement. Pratique pour chercher un restaurant où retrouver son chemin !
Mariane Aimar
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